Les jeunes, l’abbé Pierre et le street art

La résidence d’action culturelle « C’est mon patrimoine » a convié une trentaine d’adolescents, de 6 structures différentes, au Centre abbé Pierre – Emmaüs (lieu de mémoire de l’abbé Pierre à Esteville, près de Rouen), pendant 9 journées en juillet et en août 2017, pour découvrir l’abbé Pierre, le Mouvement Emmaüs international et réaliser des fresques de street art.

Les jeunes étaient encadrés par Kejo, pour la partie créatrice. Ils ont réalisé une fresque dans le style « street art ». Cette fresque est une des faces (toujours visible) d’un container maritime qui sert d’objet d’exposition dans le parc du Lieu de mémoire de l’abbé Pierre.

Lundi 10 juillet 2017, les jeunes ont découvert les oeuvres qui déjà présentes dans le parc, comme ce van peint par l’artiste Djalouz en 2014 et donné par Emmaüs Défi (Paris 19ème) au Centre abbé Pierre – Emmaüs d’Esteville.

L’abbé Pierre était un résistant. Les jeunes apprennent cette forme d’engagement risquée mais nécessaire pendant la deuxième guerre mondiale. Devant la fresque peinte par Kashink (ci-dessus) il découvre ce qu’on peut réaliser avec des aérosols de peinture. L’artiste a écrit « persévérance » sur le sol : un encouragement à ce que l’esprit de la Résistance continue.

Les jeunes de l’Association de Prévention de l’Est de Rouen et ceux de Action Parentalité Enfance des Hauts de Rouen posent avec leurs animateurs devant une fresque réalisée par Ariane Pasco quelques jours auparavant. Ils découvrent que le street art fait appel à différentes techniques, dont le pochoir.

Ici le texte est celui de l’appel de l’abbé Pierre lancé en 1954 sur les ondes de Radio Luxembourg. Les français avaient répondu généreusement en déclenchant ce qu’on a appelé « l’insurrection de la bonté ». L’abbé Pierre parlait plutôt d’une « insurrection de l’intelligence pour un monde juste ».

Les jeunes partagent leur temps de résidence au Centre abbé Pierre – Emmaüs entre récréation, création artistique et éducation civique. Ils découvrent l’histoire de l’abbé Pierre, le Mouvement Emmaüs International, les associations de solidarité, l’engagement des citoyens, l’exclusion et la solidarité en France, les problématiques de pauvreté et de développement dans les pays du sud…

La visite commentée de l’Espace Street Art où des artistes professionnels ont déjà réalisé des fresques (Jo di Bona ci-dessus) est de nature à les inspirer…

Après la partie de carte, vient le temps d’éducation civique. Les jeunes apprennent beaucoup de choses grâce aux outils pédagogiques du Centre abbé Pierre – Emmaüs. A la fin de la première journée, ils savent que des personnes défavorisées peuvent s’organiser pour travailler ensemble à construire un monde meilleur : accueil, entraide, activité économique solidaire, récupération…

Pour commencer, il s’agit de réaliser un fond très coloré. Attention aux tâches de peinture ! Mais Kejo a l’habitude…

Les jeunes sont fiers de leurs premières réalisations. Pour certain, il s’agit d’une initiation au Street art. Ils découvrent donc la technique pour la première fois.

L’objectif est, pas à pas, d’arriver à transcrire artistiquement ce qu’ils ont appris pendant les temps d’éducation civique et les visites commentées du lieu de mémoire de l’abbé Pierre et du Mouvement Emmaüs.

La résidence d’action culturelle au Centre abbé Pierre – Emmaüs est aussi un temps d’échanges et d’amitié.

Le mardi 11 juillet 2017, le 2e jour, les jeunes ont découvert des films sur Emmaüs au Bénin où un projet de solidarité internationale a permis la création de puits, autour du lac Nokoué, gérés par les habitants eux-mêmes (voir ce film en cliquant ici). Ils ont pu s’exprimer sur le sujet et avancer dans leur compréhension du travail des associations de solidarité. (Fresque de MG La Bomba)

La découverte de la vie quotidienne de personnes très pauvres en Inde, grâce à un film sur le groupe Emmaüs Tara Project est l’occasion de comprendre les inégalités dans le monde et comment des personnes s’unissent pour y remédier. Les jeunes sont acteurs de leur apprentissage et restituent ce qu’ils ont appris en commun à la fin de la journée.

L’après-midi du 11 juillet, les jeunes ont découvert les problèmes des personnes sans domicile et les difficultés de la vie à la rue. Ils ont appris que des associations, des professionnels et des bénévoles accompagnent les personnes en situation d’exclusion pour les aider à trouver un chemin vers une vie meilleure et un logement. Demandez-leur ce qu’est une maraude ou un accueil de jour, ils vous répondront sans hésiter ! (Fresque de Hastr)

Le mercredi 12 juillet 2017, nous accueillons le centre social « Caravelles » de Bellencombre. Uriell est l’animatrice qui accompagne les 4 adolescents pendant deux jours. Très vite, ils vont sympathiser avec les jeunes de l’APEHR (Rouen) qui participent à la résidence d’action culturelle jusqu’au jeudi 13/07.

Kejo leur met le pied à l’étrier, c’est-à-dire le doigt sur l’aérosol.

Le graffiti, cela demande de la concentration et de la minutie. Les jeunes de « Caravelles » n’en manquent pas.

La fresque prend forme grâce aux talents des uns et des autres.

Kejo a choisi de dessiner un mégaphone. L’abbé Pierre était la voix des sans-voix. Il a su parler avec lucidité de réalités cachées, pour y trouver des solutions.

Une des phrases fortes de l’appel d’hiver 54 sort du mégaphone et des bombes de peinture. Les visiteurs du jour découvrent les fresques conçues par les autres artistes et le travail en cours mené par les adolescents.

Les jeunes alternent street art, récréation et éducation civique. Ils découvrent le travail des communautés avec un petit film suivi d’un temps d’échange.

On s’amuse, on crée et on réfléchit ! Les jeunes répondent à des quizz avec application.

Les 4 petits films « Méfiez-vous des gens ordinaires, ils peuvent être extraordinaires » attirent beaucoup l’attention des adolescents. Ils permettent de découvrir un compagnon, une salariée, une bénévole et un responsable : tous des gens d’apparence ordinaire, qui ont pourtant accompli des actions étonnantes et utiles, au sein du Mouvement Emmaüs. Retrouvez ces films en cliquant sur ce lien : http://les-extraordinaires-emmaus.org/

Philippe Dupont, directeur du Centre abbé Pierre – Emmaüs anime tous les ateliers d’éducation civique (4 par jours). A leur tour, un groupe de jeunes découvre Emmaüs Tara Project et les difficultés rencontrés par les dalits en Inde. Retrouvez ce documentaire en cliquant ici sur ce lien.

La visite du Lieu de mémoire s’effectue avec le passeport pédagogique. Les jeunes partent à la recherche de réponses aux questions de ce jeu de piste, dans les différentes pièces du lieu de mémoire.

Ici, c’est la chambre de l’abbé Pierre où on retrouve une feuille que l’abbé Pierre avait placé au-dessus de son lit. « Souviens-toi d’aimer » peut-on lire.

Les jeunes profitent des outils pédagogiques : vidéos, panneaux, photos, enregistrements de la voix de l’abbé Pierre, visite commentée du lieu de mémoire et de l’Espace Street Art, témoignages, jeu de piste…

La fresque principale se précise de plus en plus, au bout du troisième jour. Encore 6 jours (demain et du 21 au 25 août) et ce sera terminé. Merci aux jeunes et à Kejo !

La matinée du jeudi 13 juillet est consacrée à la préparation des pochoirs.

Ce pochoir-là est un peu abstrait !

Les jeunes dessinent leurs initiales ou choisissent des formes qu’ils apprécient afin de signer leur travail, cet après-midi.

Une heure de création artistique et une heure d’éducation civique, puis vient l’heure du déjeuner tiré du sac, pris tous ensemble dans la serre d’accueil.

Les adolescents de « Caravelles », centre social de Bellencombre, découvrent les street artistes qui utilisent leur art pour dénoncer des injustices et revendiquer des droits. On peut faire passer de nombreux messages avec l’art.

A midi, ils accueillent le centre social « La parenthèse » de Saint-Nicolas-d’Aliermont. Il y a donc trois centres en même temps cet après-midi du jeudi 13 juillet 2017.

Les jeunes choisissent la photo qui leur plaît le plus et discutent ensuite d’une question de société : paix, écologie, égalité, démocratie…

L’abbé Pierre est aussi une icône du street art (à droite, tableau de Sarah Chelou).

Les adolescents de l’APEHR (Rouen) sont là depuis quatre jours. Ils peuvent donc approfondir davantage les différentes thématiques. Avec la directrice, Julie Mercier, ils abordent les différentes formes d’expression artistique ou militante dans l’espace public. L’art est aussi dans la rue !

« Caravelles » (Bellencombre) et « La parenthèse » (Saint-Nicolas-d’Aliermont) suivent la visite commentée des fresques réalisées par les artistes professionnels (ici devant celle de Kashink).

En admiration devant les affiches collées par Jo di Bona : l’abbé Pierre jeune et l’abbé Pierre âgé.

Devant la fresque d’Ariane Pasco où figure l’appel d’hiver 1954.

Le jeudi 13 juillet 2017, on visite l’intérieur du container maritime, où Eva et Cyril de NoRulesCorp ont réalisé une superbe installation.

L’ambiance est étonnante. On y trouve des peintures, des cadres, des portes, des archives de l’abbé Pierre, ainsi que des photos imprimées (dont celles du photographe Sébastien Gracco de Lay).

Le container est composé de 5 petites pièces, comme une galerie. Différents sujets sont évoqués : l’histoire de l’abbé Pierre, les migrants et l’exil, les groupes Emmaüs du monde…

La visite du lieu de mémoire s’effectue avec l’indispensable jeu de piste.

Les jeunes expliquent à leur camarade qui n’était pas là hier ce qu’ils ont compris de l’abbé Pierre et du Mouvement Emmaüs.

De 1912 à 2007, Henri Grouès a accompli beaucoup de choses ! Et cela continue.

Uriell est l’animatrice de « Caravelles ». Elle favorise la bonne ambiance et la concentration, au sein du groupe de jeunes.

La porte du container est un peu psychédélique… C’est normal, il s’agit d’un premier jet qui sera amélioré par la suite.

Kejo a peint les finitions du mégaphone, qui représente l’abbé Pierre, dont les paroles résonnent encore aujourd’hui.

Le lettrage est maintenant terminé.

Sur la porte du container, les jeunes ont dessiné leurs initiales ou leurs « blazes » à l’aide des pochoirs préparés le matin.

Kejo a dessiné leurs noms sur de grandes feuilles : un petit cadeau de l’artiste.

En remerciement, Kejo a droit aussi à un petit hommage.

A l’heure de la restitution des savoirs, on constate que les jeunes ont bien écouté et beaucoup participé.

La chaîne normande a réalisé un reportage qui a été beaucoup visionné mais n’est plus disponible en ligne aujourd’hui.

La résidence d’action culturelle se poursuit du 21 au 25 août 2017 avec les mineurs de France terre d’asile d’Amiens et les enfants du Centre de loisirs de Darnétal :

Lundi 21 août 2017, les jeunes de France Terre d’Asile Amiens font des essais d’aérosols sur les cabanes en bois qui vont être peintes. Les alphabets indien et arabe sont de mises pour des adolescents qui viennent d’Afghanistan et du Bangladesh.

Kejo a choisi de les faire travailler sur une anamorphose. C’est-à-dire une image que les visiteurs pourront regarder dans son entièreté à partir d’un seul point de vue.

L’anamorphose s’étendra sur deux cabanes en bois différentes. Ils sont déjà à l’oeuvre pour tracer les premières lignes qui permettront de travailler la perspective.

Les adolescents venus du Pakistan, du Bangladesh et d’Afghanistan découvrent la vie de l’abbé Pierre. Ils ont trouvé les bonnes réponses au jeu de piste après avoir visité le lieu de mémoire.

Les vidéos en anglais, une langue avec laquelle ils sont plus à l’aise, sont un atout précieux pour comprendre les activités des groupes Emmaüs dans le monde.

La chambre de l’abbé Pierre et la scénographie du premier étage leur permettent de poser de nombreuses questions, avec Thomas, leur animateur. « Le rôle de tout être humain, c’est de faire la preuve que le monde n’est pas sans raison. » disait l’abbé Pierre.

Les jeunes approfondissent le sujet, en ouvrant les boîtes thématiques qui permettent de découvrir les facettes de l’abbé Pierre : voyageur, photographe, résistant, dessinateur, naufragé, homme de média, écrivain…

Mardi 22 août 2017, les nouveaux arrivants, enfants du Centre de loisirs de Darnétal font connaissance avec le programme de la résidence d’action culturelle « C’est mon patrimoine » : ils s’apprêtent à passer trois jours à apprendre la vie et le message de l’abbé Pierre et le Mouvement Emmaüs, ainsi qu’à s’initier au street art avec Kejo.

La visite du lieu de mémoire est un moment privilégié. Ce matin, on commence par le rez-de-chaussée avec le livret pédagogique. Qu’est-ce qu’un compagnon ? Qu’est-ce qu’une communauté Emmaüs ? Qu’a fait l’abbé Pierre ? Qui était Georges Legay ? Ils seront incollables à la fin des trois journées. (On remarquera que le photographe a souhaité, lui aussi, ajouter sa petite touche artistique…).

Les premiers essais graphiques sont un peu hésitants. C’est normal : on est là pour apprendre…

L’après-midi est consacré à la confection de pochoirs. On s’applique !

Le soleil est revenu. On en profite pour travailler à l’ombre des arbres.

L’animation pédagogique de l’après-midi a permis de connaître beaucoup de choses. Le quizz de fin de journée montre les progrès accomplis : l’abbé Pierre était un résistant, il a ensuite été élu député, l’hiver tragique de 1954 fut l’occasion de lancer son appel aux français, le Mouvement qu’il a créé porte le nom de sa maison en région parisienne « Emmaüs », etc.

Mercredi 22 août 2017, les enfants du centre de loisirs de Darnétal commencent par regarder Kejo qui dessine un portrait de l’abbé Pierre à main levée. Cette esquisse servira de base pour le travail de la journée.

On écoute attentivement les explications de Kejo avant de commencer le travail. Les enfants sont très motivés tant par l’aspect artistique que par l’aspect pédagogique. Ils ont passé hier une bonne journée et, ce matin, ils veulent démarrer sans tarder.

Une petite séance de pose avant de commencer à remplir les formes avec les pinceaux et les aérosols. Les enfants ont plein d’énergie. Tout les intéresse : la création artistique, la vie de l’abbé Pierre, les activités du Mouvement Emmaüs, les fresques des artistes, les animations et même les séances de photographie…

Cela prend forme peu à peu !

Les jeunes ont effectué des petits dessins directement ou grâce aux pochoirs réalisés la veille. Des formes artistiques innocentes et spontanées voient le jour sur les deux cabanes en bois.

La visite guidée de l’Espace Street art est appréciée (détail de la fresque de MG La bomba) : les jeunes peuvent obtenir des réponses à toutes leurs questions sur le street art (techniques et sources d’inspiration), l’abbé Pierre et Emmaüs.

La découverte et la visite guidée des oeuvres des street artistes professionnels (dont l’intérieur du container réalisé par le duo Evazésir) constitue un atelier pédagogique pluridisciplinaire, en compagnie de Philippe Dupont, directeur du Centre abbé Pierre – Emmaüs.

L’après-midi du mercredi 23 août commence, aérosols à la main. Attention à ne pas mettre de la peinture partout !

Trop tard…

L’anamorphose devient lisible. Kejo prépare le travail des enfants et apporte les finitions nécessaires. L’art s’apprend. Tout n’est pas spontanéité et innocence…

Après un passage aux lavabos pour nettoyer ce qui peut l’être, la visite du premier étage du lieu de mémoire est l’occasion pour les jeunes de mieux découvrir l’abbé Pierre. Ils bombardent l’animateur de questions qui fait son possible pour y répondre. Les enfants connaissent bien le sujet à présent. En fin de journée, on constate que le chemin pédagogique a été parcouru à grands pas. Hier matin, quand on leur demandait ce qu’ils allaient voir dans le musée, l’un d’entre eux a répondu : « Des dinosaures ? »

Le visite de la chapelle s’effectue dans le calme. Le Mouvement Emmaüs est non-confessionnel, bien que créé par un prêtre. C’est l’opportunité de parler du respect des croyances et des incroyances, ainsi que de la laïcité. Dans ce groupe d’enfants, il y a des juifs, des musulmans, des chrétiens et d’autres sont sans confession.

A demain, pour la suite des aventures à Esteville chez l’abbé Pierre, avec Kejo et Philippe !

Jeudi 24 août 2017, les jeunes de Darnétal, qui sont là depuis trois jours, accueillent 21 enfants du même centre de loisirs qui les rejoignent pour une partie de la journée. Ils expliquent à leurs camarades comment fonctionne un aérosol et deviennent à leur tour transmetteur de savoirs. Les nouveaux enfants vont ensuite visiter le lieu de mémoire, avec le livret pédagogique, puis partager un picnic et découvrir les fresques de l’Espace Street Art.

La matinée du jeudi 24 août 2017 est consacrée à la réalisation de panneaux-souvenirs que les jeunes ramèneront chez eux.

Les enfants peignent ce qui leur fait plaisir : un drapeau français ou bien un dessin plus « girly »…

La maîtrise du geste se fait peu à peu.

A partir d’un bâton, il a créé une oeuvre d’art « brut »… Il a insisté pour qu’il soit photographié et immortalisé. (Ah, les artistes !).

Le chat du Centre abbé Pierre – Emmaüs s’appelle « Henri ».

Henri est au centre de la résidence d’action culturelle…

L’animation du matin permet de mieux comprendre le fonctionnement d’une communauté. Que récupère-t-elle ? A quoi servent les dons ? Comment vivent les compagnons ? La construction de logements est aussi abordée. A la fin, le quizz permet de bien vérifier qu’on a tout compris.

L’animation de l’après-midi, du jeudi 24 août 2017, permet d’appréhender les différentes formes d’engagement au sein d’une association de solidarité, comme Emmaüs : bénévole, volontaire, salarié, responsable, compagnon ou donateur… Méfiez-vous des gens ordinaires, ils peuvent être extraordinaires !

Les enfants repartiront avec Faren, leur animatrice, munis d’un carton d’invitation au vernissage de l’Espace Street Art qui aura lieu vendredi 15 septembre 2017 à 18h. Ils bénéficient, en plus, d’un billet d’entrée gratuite, pour visiter le lieu de mémoire de l’abbé Pierre, avec deux adultes, valable jusqu’au 23/12/2018.

Les enfants ont peint des panneaux sur lesquels Kejo a graffé les prénoms. Un souvenir qui finira accroché sur les murs de leurs chambres !

Les panneaux sont mis au séchage : il ne faut pas tacher les sièges du véhicule du centre de loisirs de Darnétal ! Pour la dalle du Centre abbé Pierre – Emmaüs, c’est trop tard…

On pose devant les chefs-d’oeuvre.

« Au revoir Baptiste (Kejo) ! A bientôt ! »

Le soleil éclaire les prénoms.

La résidence de trois jours se termine pour le centre de loisirs de Darnétal. Au 15 septembre ! Demain, on accueille les adolescents de France Terre d’Asile d’Amiens pour la dernière journée.

Vendredi 25 août 2017, Baptiste (Kejo) et Philippe accueillent de nouveau les 4 adolescents de France Terre d’Asile d’Amiens. Ils vivent depuis quelques mois dans une maison, à Amiens, après avoir parcouru des milliers de kilomètres du Pakistan, d’Afghanistan et du Bangladesh.

Alexandre est leur éducateur.

Le matin du 25 août, ils découvrent un film sur l’abbé Pierre et peuvent en discuter ensuite avec Philippe pendant le repas.

Trois des adolescents étaient présents lundi. Ils découvrent les dessins effectués par les enfants de Darnétal et vont ensuite travailler sur l’anamorphose. « La barbe de l’abbé Pierre n’était pas aussi longue, non ? » « Ce sont des dessins d’enfants » explique Kejo.

Kejo montre aux adolescents comment assurer les finitions à l’aérosol et au pinceau.

Ils écoutent attentivement. Ce sont des jeunes très appliqués et débrouillards.

L’anamorphose est bien avancée. On aperçoit les deux premières lettres de « centre ».

L’image s’étend sur trois faces des deux cabanes qui sont proches du van et de la serre d’accueil.

Les adolescents s’efforcent de peindre comme des pros.

Ils cherchent le point de vue le meilleur pour vérifier que les règles de la perspective sont bien respectées.

En milieu d’après-midi, l’anamorphose est terminée. Suivant l’endroit où on se positionne…

…on voit l’inscription complète, que les adolescents de France Terre d’Asile Amiens et Kejo ont conçue.

L’après-midi se poursuit avec un atelier de réalisation de souvenirs artistiques que l’on va s’échanger.

Les adolescents ont écrit les noms des enfants de Kejo dans leur langue et avec leur alphabet.

Ils s’appliquent pour faire un beau cadeau à Kejo.

Kejo montre toute l’étendue de son talent, en graffant le nom des jeunes, avec grâce et facilité. Tout le monde est impressionné.

Puis vient la déco, à base de taches, de traces et de pochoirs improvisés.

Avec Philippe, les adolescents découvrent l’Espace Street Art et toutes les autres fresques. Ils s’émerveillent à l’intérieur du container (oeuvres d’Evazésir).

La fresque d’Ariane Pasco, avec l’appel d’Hiver 1954 leur plaît beaucoup !

Enfin, il est temps de se dire au revoir. C’est la fin de la résidence d’action culturelle. Ils reviendront vendredi 15 septembre 2017 à 18h pour le vernissage de l’Espace Street Art, en compagnie de la plupart des autres participants : jeunes, artistes, éducateurs, financeurs, membres du Mouvement Emmaüs. Au 15 septembre !

L’Espace Street Art a été conçu grâce au soutien de l’Union européenne, du Ministère de la culture, du Commissariat général à l’égalité des territoires, de la Région Normandie et du Département de Seine-Maritime.

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